Les trésors cachés de la Loire

Lors de différents raids et expéditions, au cours du IXe siècle, les Vikings remontèrent la Loire, pillant villes et abbayes et accumulant des trésors inestimables faits d’or, d’objets sacrés et de reliques. La première expédition date du 24 juin 843 où les Vikings remontent alors jusqu’à Nantes. Alors que les habitants y célèbrent les festivités de la Saint-Jean, les Vikings attaquent la ville, tuant des membres du clergé, des résidents et même l'évêque réfugié dans son église. Ils s'installent ensuite à l'embouchure de la Loire pendant plusieurs années, instaurant un climat de peur.

On raconte que face aux attaques des seigneurs locaux ou aux crues soudaines, ils auraient été contraints d’abandonner leurs butins. Selon la légende, certains navires auraient sombré avec leurs richesses, tandis que d’autres trésors auraient été jetés dans le fleuve pour éviter leur capture.

Si des armes et pièces nordiques ont été découvertes au fil des siècles, aucune cargaison complète n’a jamais été retrouvée, et les sédiments mouvants de la Loire rendent ces fouilles complexes.

D’ailleurs, saviez-vous que pour se protéger des attaques vikings, les habitants ont construit des mottes féodales ? Ce sont ces dernières qui, à la Renaissance, sont devenues les fameux châteaux de la Loire que nous connaissons tous.

Ces récits continuent de fasciner, ajoutant une touche de mystère à ce fleuve majestueux. Naviguer sur la Loire, c’est plonger dans cette histoire captivante, où chaque méandre semble murmurer les secrets d’un passé oublié.

La Création Divine de Venise

Venise, surnommée la Sérénissime, s’élève comme une merveille défiant la nature et le temps. Sa fondation, nichée au cœur d’une lagune marécageuse, la ville incarne une rencontre unique entre l’ingéniosité humaine et une inspiration presque céleste.

En effet, on raconte parfois que Venise est une création des dieux. Au Vème siècle, alors que l’Italie était ravagée par des invasions barbares, les habitants de la Vénétie se devaient de chercher un refuge. Selon la légende, les dieux, touchés par leur détresse, les auraient guidés vers les marais inhospitaliers de la lagune de Venise, leur offrant ainsi une protection naturelle en raison de cet environnement impraticable pour les envahisseurs. Inspirés par cette intervention divine, les premiers habitants bâtirent une ville sur pilotis, exploitant des techniques inédites pour dompter la lagune.

La légende raconte aussi que Saint Marc, en visite dans la région, aurait eu un rêve prophétique lui annonçant que ses reliques reposeraient à Venise, renforçant son caractère sacré. 

Aujourd’hui, Venise incarne la résilience et l’ingéniosité, témoignages d’un miracle qui perdure dans ses canaux et ses palais, rappelant son histoire unique et son lien avec le divin.

La malédiction du palais Ca’Dario

Situé sur le Grand Canal, le palais Ca’Dario est un arrêt incontournable pour les amateurs de mystère. Le palais fut construit au XVe siècle par l’architecte Pietro Lombardo pour Giovanni Dario, un riche marchand vénitien. Sous son élégance architecturale, une série d’épisodes dramatiques ont contribué à la construction d'une réputation sinistre du lieu.

On raconte une vieille légende selon laquelle toute personne qui devient propriétaire de ce palais est condamnée à connaître une fin tragique. La malédiction aurait débuté avec la famille Dario elle-même. Marietta, la fille de Giovanni, aurait mis fin à ses jours après avoir été plongée dans la ruine par son époux malveillant. Ce dernier aurait lui aussi succombé sous le poids des dettes. Depuis ce drame fondateur, presque tous les propriétaires du palais ont, par la suite, connu un destin tragique à leur tour.

On raconte que des marchands y ont perdu leur fortune, des aristocrates y ont trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses et même un homme d'affaires américain fortuné du nom de Charles Briggs aurait mis fin à ses jours après avoir acquis cette propriété dans les années 1940. Certains disent avoir vu des ombres se mouvoir derrière les fenêtres vides du palais ou entendu des murmures étranges en passant à proximité. Pour d’autres, la réputation de la Ca' Dario n’est qu’une légende urbaine, forgée à la suite de malheureuses coïncidences.

Que l'on y croie ou non, de nos jours, le palais, toujours vacant, reste un mystère captivant pour les habitants comme pour les touristes. Lors de votre croisière, laissez-vous emporter par la magie de cette ville unique et laissez le palais Ca' Dario vous murmurer ses secrets au fil de l’eau.

Hercule dans la vallée du Rhône

Le saviez-vous ? Parmi les légendes entourant le Rhône, celle du passage d’Hercule illustre la force et la bravoure de ce héros mythologique.

Lors de ses douze travaux, Hercule devait capturer les taureaux de Géryon, un défi l’amenant à traverser l’Europe. Le Rhône, avec ses courants puissants, fut l’un des obstacles majeurs de son périple. 

Selon la légende, Hercule aurait affronté les eaux tumultueuses en construisant un radeau ou en traversant le fleuve à la nage, laissant une empreinte durable sur les paysages et l’imaginaire collectif. Par la suite, c’est dans une vaste plaine aride, sur la rive gauche de l’embouchure du fleuve, qu’il fit face à un défi colossal. Ligur et Albion, deux géants redoutables, fils de la Terre et de Neptune, réputés invincibles se dressèrent sur sa route, afin de lui barrer le passage. Hercule, bien qu’il sût qu’il ne pourrait pas les vaincre seul, accepta le combat.

Après une lutte acharnée et devant le courage d’Hercule, le Dieu des dieux, Jupiter, intervint pour aider le héros et envoya une pluie de foudres sur Ligur et Albion, l’aidant à triompher des géants.

Les mystères de l’Île Barbe

Nichée dans un écrin de verdure, au nord de Lyon, l’île Barbe située sur la Saône a inspiré nombres d’histoires. Entre trésors cachés, druides, sirènes et bibliothèque de Charlemagne, cette île regorge de légendes plus ou moins folkloriques.

L’île Barbe, qui tient son nom du latin, « l’île barbare » aurait abrité des druides qui se livraient à des pratiques sanguinaires lors de rituels celtiques. Même si des vestiges celtes ont été retrouvés sur l’île, rien ne confirme ce sombre passé. En réalité, le nom de l’île ferait plutôt référence à un lieu « sauvage », en raison de sa situation géographique, de ses anciens habitants ermites et de sa constitution géologique qui donne à l’île une aura mystérieuse. 

On raconte également que l’île abriterait un trésor caché. Et pas des moindres ! Il s’agirait du Saint-Graal. En effet, l’histoire veut que ce serait Longinus, le légionnaire qui aurait transpercé le flanc de Jésus-Christ sur la croix, qui aurait financé les premières pierres de la chapelle de l’île. Des moines auraient alors enfoui le Graal dans les souterrains de l’abbaye afin de le protéger de l’invasion des protestants.

Une autre légende voudrait que l’île abrite la bibliothèque de Charlemagne. C’est en 811, que Charlemagne donna le titre d’abbaye seigneuriale à l’île Barbe. Il l’aurait alors doté d’une très belle bibliothèque. Riche de manuscrits rares et précieux, elle aurait attiré des érudits venus de toute l’Europe.

Aujourd’hui, l’île est habitée par quelques citadins et accueille les promeneurs et touristes curieux comme elle accueillait autrefois les ermites, les druides et les chrétiens.